De l'entrée en guerre à l'armistice,
Les débuts de la guerre
Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne. Le gouvernement français décrète la mobilisation générale. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Les classes mobilisables du département (environ 35000 hommes) sont appelées à défendre la patrie. La population de l'Allier vit les événements dans le calme et la résignation.
La débâcle
Le 10 mai 1940, les troupes allemandes passent à l'offensive et appliquent à l'ouest le « Blitzkrieg » ou guerre éclair. Dès le début du mois de juin, les lignes franco-anglaises sont enfoncées. Les routes sont encombrées par l'exode des populations réfugiées fuyant l'avance allemande. Le 18 juin, les troupes allemandes entrent à Moulins, le 19 à Vichy et le 21 à Montluçon.
Le 17 juin, le maréchal Pétain, devenu chef du gouvernement en remplacement de Paul Reynaud, demande l'armistice, qui est signé le 22. Cet acte est condamné, le 18 juin, par le général de Gaulle dans son appel à la Résistance lancé depuis Londres, appel que peu de Bourbonnais ont l'occasion d'entendre. Tristesse et malheurs semblent l'emporter...
La ligne de démarcation
Etablie en application de la convention d'armistice, la ligne de démarcation divise le département. Aux points de passage importants, comme le pont Régemortes à Moulins, des contrôles sont effectués. Une seule solution s'offre à ceux qui ne possèdent pas de laissez-passer : le passage clandestin seul ou avec l'aide de passeurs.