III - Le retour de la censure pendant la Première Guerre mondiale

Le 2 aout 1914, le décret sur l’état de siège suspend la liberté de la presse. Désormais, l’autorité militaire peut interdire toute publication jugée dangereuse. Le lendemain, est créé le bureau de la presse du ministère de la guerre qui est chargé d’organiser la censure. Les journaux sont soumis à un régime de contrôle préalable afin de supprimer toute critique et d’empêcher la diffusion de renseignements à l'ennemi. Les journalistes doivent soumettre leur travail à l’administration et éventuellement procéder aux modifications exigées. Les coupures ou « caviardages » sont révélés par des « blancs » dans les colonnes des journaux. Certains choisissent parfois d’outrepasser les instructions, publient les articles dans leur intégralité et prennent alors le risque d’une sanction.

Pour compenser les interdictions faites aux journalistes de mener leurs propres enquêtes, l’Etat major leur donne quotidiennement trois communiqués officiels qui donnent une version souvent inexacte des opérations. La censure politique cesse avec la levée de l’état de siège le 12 octobre 1919.

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