4 - Entrer dans la guerre

Le 28 juin 1914, François Ferdinand de Habsbourg, héritier du trône d’Autriche-Hongrie est assassiné à Sarajevo, dans la province de Bosnie-Herzégovine récemment annexée par l’Autriche, au détriment de la Serbie. Les journaux locaux insistent sur les risques de déstabilisation de l’ordre européen mais aucun n’envisage explicitement l’éventualité d’un conflit. L’existence d’un double système d’alliance contribue à précipiter l’entrée en guerre des grandes puissances européennes en quelques jours.

La population française, qui est informée de la mobilisation le 1er août 1914, accueille la nouvelle sans enthousiasme. La surprise et la consternation sont les sentiments les plus répandus dans les campagnes. Dans les jours qui suivent, c’est d’abord la résignation puis la résolution qui l’emportent : la guerre est acceptée sans opposition. L’idée d’un conflit court domine alors et les Français sont convaincus d’être victimes d’une agression allemande. Le départ des soldats pour le front donne parfois lieu à des manifestations patriotiques, comme à Montluçon.

Durant l’été 1914, tous les états-majors misent sur des stratégies offensives. En septembre, les troupes allemandes sont à cinquante kilomètres de Paris. Après la bataille de la Marne du 6 au 13 septembre, elles sont repoussées sur l’Aisne. En novembre, le front se stabilise et le conflit se transforme en une guerre de positions.

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