BILLAUD François

Droiturier

François Billaud, cultivateur à Droiturier, a 39 ans lorsque la guerre éclate en 1914. Il est affecté dans un escadron territorial du train (voir son registre matricule).

Durant le conflit, il écrit à sa femme Jeanne et à son fils Jacques dit "Jacquot ». Sa famille a retrouvé une partie de cette correspondance. Malheureusement, les cartes qu’il a reçues de son fils ou de sa femme n’ont pas été retrouvées. Cela est dû certainement aux mauvaises conditions de conservation du courrier sur le Front…

A travers les cartes postales représentant les localités où il passe, il veut surtout rassurer les siens, toutes ses cartes comportent ce type de phrase : « je suis en bonne santé ». Il ajoute aussi parfois des mentions sur les localités où il passe, qui figurent sur les vues au recto des cartes qu’il envoie. Par exemple, pour la commune de Dugny dans la Meuse, il indique : « "c'est un petit bourg comme Droiturier" (7 décembre 1914). Il se plaint de ne pas recevoir des nouvelles de sa famille : "je n'est pa de vos nouvelles depuit 4 à 5 jours la derniere lettre était datté du 31 janvier les lettres ne vienne pa si bien voila quelque jour" (13 février 1915). A son fils qui se plaint lui aussi de ne pas recevoir de cartes de son père, il répond «"tu me dis voila trois jours que vous avez pa de mes nouvelles je vous écrit en moyenne tous les jours et quelque fois tout les deux jours" (12 mai 1915).

Le lien avec son fils est maintenu par ces cartes régulières où il lui demande de lui donner « des nouvelles du pays »" (24 décembre 1914) et de lui raconter ses activités, à l’école et à la ferme: « tu me racontera si tu aprend bien à lécole" (15 février 1915), "tu me dira mon Jacquot sil y a bien du fourage et si la luzerne nouvel et belle celle sur le chemin de Gaudinière" (10 juin 1915) et "tu me dira se que tu fait maintenant avec le Parrain et le Gaston si vous arraché les patates tout les jours" (1erseptembre 1915) Il est également fier de lui envoyer un cadeau "je tes envoyer un porte plume en balle de bôche tu verras il se défait à les deux boux" (26 mai 1915)

A sa femme, il demande d’ailleurs si leur fils est gentil : "tu me dira si mon Jacquot travail bien maintenant et si il est gentile je croit que oui" (21 septembre 1915).

Comme tous les soldats, il se préoccupe des permissions qui ne viennent jamais :

A son fils il écrit : "pour les permissions si en à des permissions se serait que dans un moi aux environt du 20 août tu voit se nest pa encore pour moi il vaudrait bien mieux la paix" (21 juillet 1915), et "tu me racontera sil y en à bien qui sont allé en permission chez nous il en part mest très peut à la foi ça ne va pa vite il y en a encore une vingtaine à partir avant moi chacun son tour allon jespère di allé à la fin du moi ou au commencement de septembre" (16 août 1915), "tu me demande si je va allé en permission avant qu tu ton retourne a l'école je croit que oui dici à une quinzaine de jour en ne peut pa dire au juste en ne cest pa" (30 août 1915)


Liens vers sa correspondance :

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