MAUPERTUIT François dit Francis

Saint-Gérand-le-Puy

Francis MAUPERTUIT, né le 8 Juillet 1887 à Périgny (voir son registre matricule ), et demeurant par la suite à Saint-Gérand-le-Puy, est un survivant de la Première Guerre mondiale, au sens littéral du terme.

Blessé le 19 juillet 1916 au Bois Le Prêtre à la tête par un éclat d’obus, littéralement foulé, écrasé au sol par les troupes allemandes et françaises qui avançaient et reculaient au Front, il fut considéré dans un premier temps pour mort.

Durant le transport de tous ces cadavres à l’aide de charrettes, un brancardier s’est rendu compte qu’il n’était pas décédé : « il bouge celui-là ! » (sic) ; Il fut donc transporté à l’Hôpital du Val de Grâce.

Il avait un trou dans la tête de la taille d’un œuf ; les médecins n’ont pas pu lui poser une plaque de métal en argent comme il le faisait alors, ce qui l’a sans doute sauvé car il n’y a pas eu d’oxydation. Une simple greffe de chair prélevée dans la cuisse aurait suffi.

Impuissants, ne pouvant faire davantage et compte tenu de son état, paralysé dans toute sa partie inférieure à partir du bassin et tout son côté gauche, les médecins ont ordonné qu’il soit renvoyé dans ses foyers « pour mourir ».

En fait, à force de persévérance, de volonté, de ténacité, à force de marcher dans un premier temps en s’appuyant sur deux chaises, puis sur un déambulateur et enfin dans une petite voiture à bras, muni de chaussures orthopédiques fabriquées pour lui et fournies par l’Etat, il réussit à élever ses 5 enfants et à s’occuper durant toute sa vie de son jardin potager.

Déjà décoré de la médaille de la Légion d’Honneur au grade de chevalier, il est promu officier en 1939, suite à une visite auprès du Docteur Cardiller à Moulins, ce dernier étant très surpris de constater qu’il avait survécu. (voir les médailles)

Francis MAUPERTUIT mourut dans ses foyers, oui, mais en 1974 à l’âge de 87 ans !

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