PANNEJON Georges
Bézenet
Je suis maintenant en ligne dans un secteur, vous devez, peut être voir où, toujours secteur de V.[Verdun certainement] enfin l'endroit ne paraît pas trop mauvais pour le moment"
Georges Pannejon, dernière lettre datée du 10 juin 1917. Il est tué deux jours plus tard...
Georges Pannejon (voir photo) est né en septembre 1894 à Bézenet, il n'a que 20 ans au début de la guerre (voir son registre matricule ). Ouvrier d'usine, il réside à Essones (département de l'Essone). Pendant les trois années passées au Front, il échange de nombreuses lettres avec sa sœur et sa mère (voir les 24 lettres), demeurant à Doyet. Il souhaite ramener des souvenirs à sa soeur comme une bague en aluminium (voir lettre du 13/05/1915).
Dans les tranchées, il est en danger mais il dans sa lettre du 16 juin 1916, il cherche à rassurer sa famille : "Ils nous bombardent, enfin, encore heureusement que nous y resterons pas trop longtemps dans ce coin-là ". A noter dans cette même lettre ce stratagème pour faire deviner à sa famille dans quel secteur il se trouve en soulignant dans une phrase les 6 lettres de "VERDUN". La lettre n'a pas dû être contrôlée car cela paraît un peu léger pour déjouer la censure !
Il relativise : "on a vu pire" (voir lettre du 02/05/1917). Lorsqu'il est en repos , il travaille sur les voies de chemins de fer (voir lettre du 11/04/1917) ou il creuse des tranchées (voir lettre du 17/04/1917). Il passe quelques jours à l'hôpital de Contrexéville pour maladie [sans plus de détails] (voir lettre du 04/07/1916).
Sa dernière lettre date du 10 juin 1917. Il semble un peu inquiet : "je suis maintenant en ligne dans un secteur, vous devez, peut être voir où, toujours secteur de V.[Verdun certainement] enfin l'endroit ne paraît pas trop mauvais pour le moment" Il est tué deux jours plus tard sur la côte 304. Il n'a pas 23 ans.
